samedi 27 novembre 2010

T'en redemanderas.

Je paye, je crache.
Je deviens vénéneux, je vois plus la fin, je vois plus le jour ; tu te souviens du brouillard dans "Les Autres" ?
Ben le matin pour moi, c'est ça, les routes de campagne sans fin, avec du Creedence ou du Lennon, des best-of rayés bien sûr, sinon ça serait pas moi.
Et ma vie se congèle ainsi, se fige, se cristallise, et la facilité du truc serait de s'enfoncer dans cette médiocrité, cette fadeur, mais merde je m'y refuse.
Je tourne en rond néanmoins, comme un lion qui entasse de la colère, de la hargne, sans broncher, presque méticuleusement. Et les rares moment où on me donne une scène de fortune, en ce moment je les chope au vol et je me donne en spectacle, pathétique funambule déversant sa bile fangeuse devant un parterre ne sachant que faire de ses mains.
Le micro devient phallique, les chansons un exutoire nécessaire.
De plus en plus, le son des instruments amplifiés me rend dingue, hystérique.
Et le doux son des instruments folk m'apaise et me pousse à écrire des choses pastorales.
Cette dichotomie s'accentue d'année en année.
Qu'est-ce que ça donnera en 2011 ?
On est en droit de se le demander.

jeudi 11 novembre 2010

At night.

La nuit, je compose.
Un maximum, bébé.
Et je ponds des trucs qui me satisfont assez.
Le must serait de voir poindre ces petits bouts de moi en studio, dans un avenir proche.
Bon, en attendant voici un lien vers une interview de votre serviteur (merci Samy !) :
Interview Kristov Leroy
Et un autre vers une vidéo de " Si tu veux", captée au Cirque d'Amiens il y a peu, en 1ère partie du très sympathique Gaëtan Roussel (merci Thomas !) :

lundi 1 novembre 2010

Mes obsessions refont leur apparition...

... ainsi que mon envie de blogger, qui avait, bizarrrement, disparu.
Ou peut-être que je n'avais, tout simplement, pas le temps.
Quelques concerts récents m'ont, au choix donné envie de tout arrêter, ou de ne jamais lâcher l'affaire.
Il est quand même étrange de passer, en trois jours, d'un gig en 1ère partie de Gaëtan Roussel au Cirque d'Amiens à une prestation intense mais très mal perçue dans un bar à Beauvais.
M'enfin.
Je me plante souvent, quand même.
Du coup je me terre chez moi, en solitaire dans ma pièce à musique et je compose des trucs, ça s'accumule même pas mal.
Faudrait que je pense à mettre en ligne, tiens.
"Notre page", "5. A tes lèvres", "Un tour de piste", "Stay 4 the night", "The ocean", et plein d'autres, c'est un peu mes enfants et ils crèvent de voir la lumière du soleil.
Je donnerais cher pour les faire monter sur scène, aussi.
Mais y a du taf avant.
Tiens, pour finir, voici 2 liens : cliquez dessus, devenez fans de Gush sur Facebook et "likez" les vidéos en question, je vous en saurai gré !
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samedi 4 septembre 2010

Les soirées parisiennes.

(je déconseille la suite aux âmes sensibles. Ceci est une description d'une soirée dans les tréfonds, les soubassements de l'âme Humaine. J'ai volontairement maquillé certains noms).
Il est 22h. Avec Jean-Gui, on arrive sur les lieux, exhibant fièrement à l'entrée du Pavillon Royal nos invits.
ça pue le riche ici, le mec qu'a jamais trimé à l'usine, ça sent l'avocat, l'école de commerce, le gel et la coke.
Les meufs ont toutes des minijupes en cuir, enfin j'ai cette impression tenace pendant environ 20 minutes.
Jean-Gui se dirige vers le bar, ok on va prendre un verre, histoire de rentrer doucement dans le bain, enfin dans l'océan quoi.
Effectivement on est en pleine mer, la nuit, et c'est infesté de requins. J'ai le vertige, y a personne comme nous ici.
Bastien vient me parler, il me regarde depuis quelques minutes déjà, mais j'avais l'impression qu'on s'évitait du regard et qu'il allait en être ainsi jusqu'à la fin de la soirée, mais non apparemment il a quelque chose d'important à me dire.
"J'arrête pas d'écouter la chanson que tu as écrite, faut vraiment qu'on bosse ensemble tu sais. On se fait un déj' quand ?"
Ses yeux ressemblent à des billes noires. Le squale. Moi, je reste peinard dans ma cage aquatique.
"Ben écoute, je suis flatté. Quand tu veux !"
Il me fait un signe étrange de la main, et s'éloigne.
Jean-Gui discute avec une fille blonde qui ressemble à la chanteuse des Plasticines en moins connue.
J'en profite pour aller aux toilettes pisser un coup.
Putain, ça glisse dans les gogues, et je préfère pas savoir pourquoi.
Je me plante, je me dirige vers les femmes, je pousse la porte, et là vision d'horreur ces cons ont oublié de fermer à clé, et je me tape donc la vision du chanteur des Neest en train de se faire sodomiser vigoureusement par son DA.
Merde !
Du coup j'urinerai plus tard.
J'en profite pour faire le tour du propriétaire, la "party" se célébrant sur plusieurs salles dédiées.
Des hôtesses proposent des boissons énergétiques, et j'ai envie de dire : pourquoi pas ?
Je me laisse donc tenter, et je dois avouer que ça revigore pas mal, pour le coup.
Jean-Gui tape le bout de gars avec Jessica, pour qui j'avais essayé d'écrire plusieurs trucs, essuyant après pas mal d'essais un vent phénoménal. J'arrive, détruisant d'un coup d'un seul leur intimité naissante, et elle me tape la bise, bronzée et dynamique à mort : "Comment tu vas, Chris ? ça fait super plaisir de te voir !"
Elle assure grave.
On parle pas des chansons et de l'échec calamiteux qui m'a miné en juillet.
En fait j'écoute même pas ce qu'elle dit et je me barre comme un malpropre, sans même qu'ils le remarquent.
Ensuite je me souviens qu'on a dansé sur des groupes cool à la mode que les filles kiffent, que des stagiaires sont venus me parler de la Nouvelle Star, que ça m'a fait chier, je me souviens de discussions stériles qui m'auraient foutu la pêche y a un an.
Mais depuis j'ai changé, et pas eux.
Il est 5h et je dois prendre le premier train, baby.

mardi 31 août 2010

You can't always get what you want.

Cet été m'a tué.
Je me suis cogné, ma tête s'est fracassée sur l'autel du Dieu Musique.
On me parle comme à un chien, et je ne dis mot, mais je crains le jour où je vais enfin réagir.
Septembre arrive, et je vais devoir retourner dans le noir tunnel routinier, m'enfoncer dedans jusqu'au cou.
Je compose et j'écris comme un dératé, avec l'énergie du désespoir, mais le coeur n'y est pas. Qui sait, d'ici quelque temps, j'aimerai peut-être ces chansons semi-ratées - peut-être même qu'elles deviendront mes préférées et que les autres seront jalouses d'elles, comme on peut aimer des enfants fragiles et conçus dans la douleur.
Je dois me ressaisir : le 18 septembre, concert à Albert (80), je vous glisse le visuel bientôt ici-même.
Et puis Marseille, le 25, mais on en reparlera.

dimanche 22 août 2010

On me pompe.

Ouais dur, l'Etat est dur.
Comme du roc.
Comme du béton.
Il pompe grave les honnêtes gens, qui cherchent à s'en sortir.
Pourquoi je suis pas dealer, bordel ? A refiler le cacheton à des gamins.
Au lieu de quoi je bosse partout où je peux, puis l'été je reste pantois comme un idiot à travailler mes trucs sans prendre l'air, ensuite à la rentrée je paie de lourds impôts dégueulasses envoyés par des crétins qui doivent sortir le vendredi soir dans des pubs débiles où des groupes de merde jouent des reprises millimétrées.
Ou pire, ces fonctionnaires écoutent le dernier méfait des Enfoirés dans leur caisse.
Bon, coup de gueule terminé, de toute façon ça sert à rien et ça fait loser.
I'm a loser baby, so why don't you kill me ?
Mes chansons me démangent, j'ai des mélodies dans la tête tout le temps, qui me rendent fou.
Je crois que je suis aliéné.
Si rien de ce que je fais n'aboutit, promets-moi de m'enfermer, ou de me bourrer de cachetons.
Va chez le dealer, bébé.

mardi 10 août 2010

Plus le même.

Je touche rarement ma guitare ces temps-ci, et pourtant je pense toujours autant à la musique.
Mais quelque chose est mort en moi au début de l'été.
Et je me sens tout drôle, certainement comme un lézard qui vient d'opérer sa mue.
Seulement je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de devenir.
Pire, ma mutation me terrifie.
Dijon c'était cool, système D, piano, des projets bizarres, la piscine froide.
Entre ça et le Sud, beaucoup de tentatives avortées, puis d'autres menées à bien et broyées sur l'autel du refus.
Comme la vague.
Irrésolue.
Le Sud, ensuite, donc, très bien.
Le ciel, la mer, la scène.
Puis retour aux projets.
Mon album est prêt, mais il s'éloigne déjà, les chansons ne m'appartiennent plus, elles sont à celui que j'étais avant ma mue.
Remarquez, ça me parle encore, je n'ai pas totalement changé.
C'est peut-être ça qui me fait peur.

jeudi 8 juillet 2010

Je m'enlaidis et c'est cool.

ça fait 2 semaines sans le truc, bizarre mais je sens davantage mes pieds dans le sol, la connexion quoi.
Tardif, mais sympa le sentiment.
A côté de ça, mauvais choix il y a un an. Peut-être ?
Attendons un peu avant de nous prononcer plus avant à ce sujet, mais je le sens bizarre.
Je me plonge de fait dans des intégrales, des bouquins passionnés, je me laisse subjuguer, j'observe, essayant de défier la jalousie, de m'interdire d'être frustré.
J'emmagasine, j'éponge.
ça ressortira, comment j'en sais rien encore.
Je compose, j'écris, en silence, pour qui pour quoi j'en sais rien non plus, je change mes méthodes, je me bouscule, je bois du café la nuit en crevant de chaud, je simplifie tout en gardant mon amer intérêt pour les septièmes.
Simple mais pas si simple.
Il faut salir.

samedi 3 juillet 2010

Digressions nocturnes (on veut ma peau).

Le son de la vie, tumultueux.
Je ne suis pas d'ici, je ne suis nulle part à ma place.
Je suis allé trop loin dans mes obsessions, le temps a passé et a fait son oeuvre.
Sur la psyché et le corps.
Spirale autodestructrice qui me casse les couilles, et qui surtout ne m'a pas mené bien loin.
La musique panse mes plaies, mais elle me fait beaucoup de mal aussi.
Enfin, pas la musique mais la façon dont je la conçois : INVESTISSEMENT TOTAL.
Le truc qui te ronge l'âme 24h/24.
Jusqu'à ce que je reclaque.
Le calme plat me terrifie dans ce domaine. Oh, il y a bien un concert au Bus Palladium fin juillet, et une pelletée de chansons sur lesquelles je travaille en ce moment (ça me permet d'avoir l'esprit occupé) mais le projet n'avance pas des masses.
Je me demande si j'ai fait les bons choix, à certains moments déterminants j'avais peut-être la tête ailleurs, qui sait.
Je l'ai toujours eue ailleurs.

mercredi 2 juin 2010

Vu d'ici je crève.

Fragilisé par le manque de concerts, je me terre chez moi, ne sortant
que pour aller travailler et gagner ainsi ma croûte, qui est avalée
directement par la Machine à Broyer, sans même passer par mes mains.
Je pense à tout arrêter, mais tu es là, Ombre suspecte et non pas Onde
sensuelle.
Toute la différence entre la working class et les fils de.
Tu me chuchotes que je n'ai peut-être pas tout essayé, même si je
pense l'inverse.
Des années à envoyer du disque partout.
Je crois même que j'ai envoyé des cassettes, c'est vous dire combien
d'années je me suis accroché.
Les premiers accords, les groupes de reprises, les premières compos sur le magnétophone, les premiers groupes avec les potes et les bières dans le local de répet, les premiers concerts où l'on gerbe avant de monter sur scène, les engueulades à cause des petits egos enflés, les premiers splits, l'euphorie de jouer plusieurs fois par semaine, l'alcool, l'obsession maniaque, appeler les programmateurs, les rappeler, la première fois en studio, douloureuse, où l'on se remet complètement en question, en ressortir plus fort avec l'Objet, les premières chroniques sur le net et dans la presse, les groupes parallèles, les beaux moments et les amitiés nées grâce à la musique, les EPs autoproduits, les albums maudits, la route, la route et encore la route, dormir sur la moquette, aller distribuer ses disques chez les majors et les indés, les premières parties formatrices, la télé.
Un beau jour on doit rendre les gants.
Et se laisser mourir.

dimanche 30 mai 2010

Stagnation véritable.

Retour de chez Luc, ouch que ça fait mal le retour à la vie où il faut gagner de l'argent.
C'est toujours bien d'être entouré de gens à qui ça ne bourre pas le mou de parler musique.
De bonnes choses en sortiront, c'est sûr.
Ma chambre était appréciée par les araignées, mais c'était le prix à payer pour un calme olympien et de grands espaces arrosés.
J'aime beaucoup ce que j'ai ébauché ou fignolé là-bas, en collaboration souvent.
Depuis, je me suis pris ma ville ou plutôt quelques-uns de ses habitants dans la gueule, ce qui ramène à la réalité, et puis je me suis produit dans l'espace musique d'une médiathèque qui m'a permis entre autres il y a fort longtemps de découvrir -entre autres- Led Zeppelin.
Le but maintenant est d'écrire et de composer, et de finir ce qui a été commencé en Normandie.
Plus de concerts prévus, là je souffre, c'est un peu le nerf de ma guerre qui a éclaté.

lundi 19 avril 2010

Post-descente.

Ouaip, ouch : plus d'un mois que j'ai pas posté.
Comme s'il y avait trop de choses à dire.
Et en même temps, comment les raconter ?
Le Bus Palladium : surréaliste, surtout quand Louis Bertignac s'est pointé.
Boeuf, donc.
Myself rentré vers 6h du matin à la casa, réveil à 9h30, à vos ordres.
Rompez.
Puis départ pour les balances du Bataclan, défoncé grave.
Mais l'immensité du lieu balance l'électrochoc de frissons dans mes avant-bras, puis l'adrénaline se charge du reste de mon corps.
Je tiens debout.
Balance terminée, je replonge dans une léthargie finalement puissamment salvatrice.
Et l'heure du concert arrive.
C'est trop court, bien sûr : on goûte au fruit défendu, juste une bouchée voyons ! Pas plus.
Extase, puis on nous retire le truc de la bouche, c'est pas juste je vous jure.
Pascal Nègre passe dire que c'était cool.
After.
Puis autre after, autre part, dans un club select de la capitale.
Je rentre m'écrouler dans ma chambre d'hôtel, comme liquéfié.
Chez moi le lendemain je dévore "The Dirt" et j'ai une gastro sidérante, tout fout le camp.
Je finis "The Dirt".
Je suis amorphe, vidé.
Une fois remis, angine. J'erre malade dans les méandres du post-Bataclan, et ça fait mal.
Plus rien.
Plus de nouvelles.
J'ai envie de jouer, de revoir mes potes musiciens, de remettre ça.
Mais rien.
Puis je pars à Londres m'oxygéner la tête chez mon pote Gautier, l'ancien batteur de Leave tu sais.
Camden, Portobello, puis on joue dans un pub à deux, à l'ancienne, et ça me fait du bien.
Retour en France malgré les grèves de merde.
Day off, alors je compose, je travaille sur mon home studio artisanal.
Accouchement pénible de plusieurs embryons pas finis, mais qui respirent.
Certains meurent à la naissance.
D'autres vomissent leurs idées avant de rendre l'âme.
Alors on récupère les organes pour les coller à l'arrache sur d'autres corps bleus qui reprennent vie grâce à ce collage de fortune.
On se prend pour le Démiurge et on se sent vivant, bordel.
Ensuite je pars à Paris, où j'apprends plusieurs bonnes nouvelles, je vais voir Sorel sur une péniche le soir, pour le lendemain partir à Montpellier malgré les grèves de merde.
Beau temps, là-bas et je retrouve des potes, ça fait du bien.
2 concerts, pas mal de fous rires, merde je deviens normal ou quoi.



(Photos prises par l'obséquieux Stéphane Portier)

jeudi 18 mars 2010

Get in the Bus.

Quel bonheur que la soirée d'inauguration de ce tout neuf Bus Palladium, concert de Louis Bertignac en guise de cerise sur le gâteau, open-bar, tout ça mené de main de maître par mon ami Cyril Bodin, ah que je suis heureux de me dire que je vais jouer dans ce délicieux lieu mardi prochain.

mardi 16 mars 2010

La fuite.

J'ai choisi la fuite.
Je me cache.
Là où il fait noir, où l'on ne me voit pas.
Oisillon perdu, envie de bouffer la vie mais des plombs aux ailes, le café me rend tremblant, je toussote, j'ai pas envie de voir ce qu'il y a en moi.
J'ai jamais ne serait-ce qu'une seconde caché mon aversion pour celles et ceux que tu croyais connaître sous l'odieux prétexte de les avoir fréquentés deux ou trois fois.
Tu le sais.
Mais là tout va trop vite, trop loin et l'envie est passée comme elle était venue.
Feu follet.
Fugace.

vendredi 12 mars 2010

Où est mon slim ?

Bon, j'écris ça juste avant de partir au boulot.
Ouaip, 3 tafs ça fait beaucoup pour un seul homme, je sais, mais la solution c'est que j'ai choisi délibérément de devenir schyzophrène, ainsi j'endosse tour à tour telle ou telle personnalité en fonction de tel job, et le tour est joué.
Hé hé.
Pas con le zouave.
Malgré ça c'est dur et j'en chie des ronds de chapeaux.
Merde, on dirait du Audiard.
Ou du Bernie Bonvoisin.
Bref. Toujours est-il que "malgré tout ça", je fais encore de la musique. Je me bats pour elle, comme les Enfoirés.
Le concert à Songeons, dont les fonds ont été reversés à Haïti, était vraiment cool, avec mon nouveau copain Monsieur Delecourt au piano, qui est un peu le Pino Latouca du rock indé, on s'est éclatés sur des compos et des reprises d'Elton John, de Lou Reed et d'Oasis.
Bouffée d'oxygène, en plus y avait plein de hippies hyper à gauche, du coup je me sentais dans mon élément.
Moins d'agents immobiliers et plus de hippies, voilà peut-être la solution.
Bref.
Ensuite est venu le concert au Scopitone avec Ken Stringfellow, grand moment mes amis, très rock'n roll la presta de Monsieur, il assure le bougre.
Surréaliste moment.
Passé.
Maintenant je dois travailler le Bataclan, qui arrive à grand pas.
Tour de chauffe au Bus Palladium la veille.
Je ne déclenche pas l'excitation, je socialise rarement, mais je suis un chanteur populaire qui a eu son petit succès dans les prisons et les hôpitaux psychiatriques.

vendredi 5 mars 2010

Les groupes de rock, l'hypocrisie et tout ce bordel.

"Ouais, je viendrai, grave."
Events FB, tout le toutim, je me note attending et, le soir dit, je ne viens pas.
Hé hé.
S'il y a des vidéos, c'est cool, on regarde ça de derrière son écran, ça remplace le vrai live, en plus ça sent pas la sueur et on peut arrêter quand on veut.
Il y a un groupe de rock qui s'est foutu de ma gueule une fois, qui m'a craché dessus et m'a dit de foutre le camp d'une soirée, parce que je chantais trop aigu.
Le chanteur était beau gosse selon les critères des magazines de rock teenage de l'époque, moi j'étais entre deux eaux, une espèce d'embryon déformé, ambitieux et en baskets.
J'étais fasciné par leur côté soudé : ils étaient tous d'accord sur le fait que j'étais un emmerdeur.
Je sais pas si ces groupes ont déjà travaillé dans leur vie : les groupes parisiens bourgeois (ouais je suis provincial et non je ne fais pas d'amalgame) savent-ils ce qu'est une pointeuse ?

jeudi 25 février 2010

Hallucinant.

Hallucinant d'avoir répété avec Ken Stringfellow.
Ce mec a joué dans les Posies, qui ont pondu quand même un chef d'oeuvre en 1993, quand Lenny Kravitz hurlait "Are you gonna go my way" (que j'adore aussi, notez), un truc Beatlesien en diable, en pleine époque grunge.
Foncez l'écouter.
Il a joué avec REM aussi, en tournée, avec Thom Yorke également lors d'une session radio sur un pirate que j'ai usé (merci Nicolas), se marrant sur "Wonderwall" et s'appliquant sur "Blow out".
Il a joué aussi avec Big Star.
Enfin, le CV de fou quoi, et en plus de ça il tourne aux 4 coins de la planète.
Donc avec mes compagnons Julien et Clément on a répété hier avec ce mec, et c'était vachement bien.
Et donc on attend avec impatience le concert du 4 mars au Scopitone en sa compagnie, car il y aura d'une part notre set, et le sien, dans lequel on l'accompagnera sur quelques morceaux.
Chanmé grave.
Je suis juste déçu de l'indifférence dans laquelle est reçue cette nouvelle dans les quelques sphères qui auraient pu être intéressées par le truc: ouaip, dommage.
Mais j'inspire souvent ça : un haussement d'épaule, ce genre.
C'est pour ça que j'ai envie de casser des trucs.

mardi 23 février 2010

Les choses filent, j'en laisse à l'abandon pléthore.
Genre la contravention glanée sur mon pare-brise, je me suis dit en la voyant "ok, je la prends demain".
Et le vent a dû se charger de la ramener à lui.
Quant à moi je paierai 45 euros au lieu de 11.
Les temps sont durs pour les poètes, la violence rôde, amère. Il faut travailler, se contenir, enrager de l'intérieur quitte à ulcérer grave. On se DOIT de le faire, sinon à quoi bon ? On redeviendrait un animal.
ça arrive d'avoir envie d'assassiner quelqu'un : son patron, qui vous aboie dessus sans raison valable, le voisin, le mec qui te fixe lourdement dans la rue... Mais on le fait pas. Même si on en rêve parfois.
Dernièrement j'ai fait un concert devant un parterre de gens dont la majorité en avait rien à foutre, y avait même un gars qui envoyait des textos, pile sous mon nez. Je me suis surpris à lui balancer dans la gueule que c'était de l'irrespect total.
Il est parti, en râlant, le nez dans son téléphone.
Et moi de continuer à jouer de plus belle, prétendant que "Drive my car" était des Beatles, et "Sunny Afternoon" des Kinks, ce genre de choses incroyables. Quand j'ai dit que "Creep" était une chanson de Coldplay bizarrement les réactions furent plus vivaces.
(c'est un post en deux parties, la seconde où je parle de mon dernier concert n'a rien à voir avec le fait de vouloir assassiner quelqu'un. Quoique, en me relisant...)

samedi 20 février 2010

Je cours vers l'escalier.

Départ pour la Belgique ce matin, concert à l'Escalier ce soir, flyer ci-dessous.

Heureux je suis, car j'adore ce plat pays qui n'est pas le mien.
Le concert au Scopitone était rutilant, si neuf, une répet de classiques et roulez les amis, déguisés nous fûmes et vous fûtes, public composé de clones d'internes d'Urgence et de Gossip Girls.
Voici une interview de votre serviteur-loser sur le Post (merci la Ménagère !) :
article du Post
Bon, allez avant de partir comme dirait Eve, je vous glisse subrepticement quelques photos de mon ami Fred (www.fredericballart.com).
Bises à vous !!!




lundi 15 février 2010

Classic-rock powa.

Jeudi c'est power-trio au Scopitone et ça va faire du bien.
Ci-dessous quelques souvenirs du concert à l'Ouvre-Boîte, c'est par Stéphane Portier et ça fait du bien aussi.


mercredi 10 février 2010

Yup yup yup.

Je suis tout en haut dans le top de la rédaction SFR Jeunes Talents, voilà qui fait plaisir !
"En pesanteur et en saturation, le rock ici prend une envolée qui électrocute délicieusement l'échine."
www.musique.sfrjeunestalents.fr
Et sinon, voici le visuel pour le gros événement au Scopitone du mois de mars, un concert du grand Ken Stringfellow... Grosses surprises au programme. Soyez là !

mercredi 3 février 2010

lundi 1 février 2010

Le cumul c'est la santé.

Au passage, je tiens à préciser que ce blog est un ramassis de pensées, que la fiction et l'autobiographie s'y mélangent dans un chaos désorganisé, et que les propos amers de l'auteur n'engagent que lui.
Ceci dit, continuons.
Le petit : "Monsieur, c'est vrai que vous avez fait la Nouvelle Star ? Mais pourquoi vous travaillez alors, ça vous a pas rapporté d'argent ?"
Moi : "Bonhomme, ça se passe comme ça tu sais."
Un attroupement se forme autour de moi, compact et menaçant.
"Mais vous avez arrêté la musique ?"
Du tac au tac, agacé mais pris au piège j'enchaîne : "Non, bien sûr que non, la musique ne s'arrête pas à la télé, petit. Je travaille sur un album, mais ça paye pas le loyer."
Ensuite, pluie d'autographes alors que la majorité ne savent pas qui je suis et ne se pointeront jamais à mes concerts.
Ouaip, cumuler trois boulots c'est ici et maintenant, baby.
Quoiqu'il en soit, j'ai craché un solo vénéneux sur "Motteï" et le Grenier a abrité 20 mns, pendant qu'une étrange idée prenait forme au piano.

vendredi 29 janvier 2010

Les hypers.

Elle regardait l'étal mollement, avec un regard bovin et vide.
Elle aurait pu être belle, si elle s'était maquée avec un assureur ou un fils de banquier, là elle frayait avec la classe ouvrière et à 27 ans elle en paraissait 39.
Elle avait la grâce d'un éléphant, et ses cheveux blonds, filasses et gras pendouillaient et jouaient avec les écouteurs de son téléphone portable dernier cri.
Les courses, l'événement hebdomadaire qui la faisait presque jouir quand elle y pensait, la veille, c'était ici et maintenant.
Ca l'excitait, comme en CM2 quand on sait qu'on va partir en voyage scolaire le lendemain et qu'on arrive pas à dormir.
Là elle y était, dans son hyper préféré, celui où elle avait ses marques. Ses repères.
Sécurité.
Habitude.
Sérénité.
Arthur.
TF1.
Les caissières avaient des crêtes, des cheveux crantés de gel, des houpettes gelées, ce genre.
Toutes faites dans le même moule, à discuter de leur Jules entre elles, bavassant et ressassant des semblants de conversations inutiles.
Je me demande encore ce que je faisais là, mais il le fallait.
Il fallait que je lui écrase ces oeufs bio sur la tête, que je regarde le jaune pisseux couler sur ses vêtements usés, même si ça n'a pas duré longtemps : la sécurité est venue illico presto, alertée par les cris aigus d'une petite vieille.
Je DEVAIS le faire.
Tu comprends ?

jeudi 21 janvier 2010

Haine franche.

On m'a pété mon essuie-glace arrière, sûrement des connards.
J'aurais aimé les prendre en flagrant délit et leur exploser une bouteille de gin presque vide sur le haut du crâne, afin d'entendre un cri de fille, comme un pincement vif dans l'air frais de ma bonne vieille ville.
L'Ombre est pas contente ces jours-ci, alors elle râle dans mon dos, et gna gna gna et gna gna gna, elle est aigrie et le fait savoir à la Terre entière, pourrisseuse de vies, pouvoir dévastateur de la fausse bourgeoisie même pas décadente.
Connaissent rien à l'art, ces gens-là.
Tu crois qu'ils ont déjà lu du Bukowski ? Le crado Buk, celui de Nouveaux contes de la folie ordinaire.
Possible, mais seulement des extraits dans Telerama : non, il ne s'agit pas de cette frange-là de bourgeois en fait.
L'Ombre ne m'aime pas, elle diffuse son venin inoffensif mais fortement odorant et j'en ressens les effluves, ça me glace les sangs bordel.
Ai vu le film sur Gainsbourg, ai bien aimé sa folie et ses libertés, c'était un bon moment.
Vais jouer pour Haïti, le 27 février, tout simplement parce que ça craint et que je déteste Jean-Pierre Pernaut, qui m'a toujours fait penser à une huître prise d'un orgasme, comme figée pour l'éternité dans l'extase sous-marine.

mercredi 13 janvier 2010

jeudi 7 janvier 2010

A mes temps perdus, je rédige des pamphlets haineux.

L'autoproduction.
Je HAIS ce mot.
Malheureusement, je suis en plein dedans.
Anti-glamour au possible, ce concept.
ça renvoie au hors-série d'été Rock Sound de 2002, à la Fête de l'Huma (que j'adore, et à laquelle j'ai déjà participé 2 fois, mais bon Cali quand même), aux Blérots de Ravel (que je n'ai jamais écouté mais que je n'écouterai jamais, fallait choisir un autre nom, les gars), au rock alternatif, aux bien-pensants gauche caviar.
Bref, ça me répugne mais je suis en plein dedans.
A 10 ans je voulais monter un cirque de freaks, mais mon pouvoir de persuasion ultra-limité de l'époque m'a forcé à revoir mes ambitions à la baisse, et au lieu de ça avec mon cousin on attrapait toutes sortes de bêtes dégueulasses dans la nature, on les mettait dans des bocaux et on faisait payer les gens pour voir.
Logiquement, après la débandade de cette activité fallacieuse, j'ai monté mon association, loi 1901, du nom du groupe qui allait manger 7 ans de ma vie : Leave.
Et j'ai fait connaissance avec le monde des autoproduits, blindé de groupes minables, ambitieux mais épouvantables, qui pressent, qui pressent, qui jouent partout dans le moindre bar de merde parisien.
Glauquerie.
Dans les chiottes de ces établissements, des centaines de stickers aux noms de ces combos sur les murs : ça m'a toujours foutu le cafard de voir qu'il existait autant de groupes.
Et donc j'ai pressé moi aussi, j'ai monté des dossiers, j'ai foutu mes mains dans la paperasse, organisé des concerts, traité avec des organismes au passé douteux, ...
Il fallait en passer par là.
Aujourd'hui, je replonge là-dedans, avec le bénéfice des mes années de recul, et merde ça fait plaiz' comme dirait Jason, de la classe de Mathilde.
The Commoners EP : ça arrive mes amis, et très bientôt je vous annonce le concert de lancement...

mardi 5 janvier 2010

Donne la babatte.

Je compose.
J'écris, puis je doute.
Alors je réécris.
Puis je doute.
Et j'écris.
Et je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.Je doute. Je doute. Je doute. Je doute. Je doute.