mardi 31 août 2010

You can't always get what you want.

Cet été m'a tué.
Je me suis cogné, ma tête s'est fracassée sur l'autel du Dieu Musique.
On me parle comme à un chien, et je ne dis mot, mais je crains le jour où je vais enfin réagir.
Septembre arrive, et je vais devoir retourner dans le noir tunnel routinier, m'enfoncer dedans jusqu'au cou.
Je compose et j'écris comme un dératé, avec l'énergie du désespoir, mais le coeur n'y est pas. Qui sait, d'ici quelque temps, j'aimerai peut-être ces chansons semi-ratées - peut-être même qu'elles deviendront mes préférées et que les autres seront jalouses d'elles, comme on peut aimer des enfants fragiles et conçus dans la douleur.
Je dois me ressaisir : le 18 septembre, concert à Albert (80), je vous glisse le visuel bientôt ici-même.
Et puis Marseille, le 25, mais on en reparlera.

dimanche 22 août 2010

On me pompe.

Ouais dur, l'Etat est dur.
Comme du roc.
Comme du béton.
Il pompe grave les honnêtes gens, qui cherchent à s'en sortir.
Pourquoi je suis pas dealer, bordel ? A refiler le cacheton à des gamins.
Au lieu de quoi je bosse partout où je peux, puis l'été je reste pantois comme un idiot à travailler mes trucs sans prendre l'air, ensuite à la rentrée je paie de lourds impôts dégueulasses envoyés par des crétins qui doivent sortir le vendredi soir dans des pubs débiles où des groupes de merde jouent des reprises millimétrées.
Ou pire, ces fonctionnaires écoutent le dernier méfait des Enfoirés dans leur caisse.
Bon, coup de gueule terminé, de toute façon ça sert à rien et ça fait loser.
I'm a loser baby, so why don't you kill me ?
Mes chansons me démangent, j'ai des mélodies dans la tête tout le temps, qui me rendent fou.
Je crois que je suis aliéné.
Si rien de ce que je fais n'aboutit, promets-moi de m'enfermer, ou de me bourrer de cachetons.
Va chez le dealer, bébé.

mardi 10 août 2010

Plus le même.

Je touche rarement ma guitare ces temps-ci, et pourtant je pense toujours autant à la musique.
Mais quelque chose est mort en moi au début de l'été.
Et je me sens tout drôle, certainement comme un lézard qui vient d'opérer sa mue.
Seulement je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de devenir.
Pire, ma mutation me terrifie.
Dijon c'était cool, système D, piano, des projets bizarres, la piscine froide.
Entre ça et le Sud, beaucoup de tentatives avortées, puis d'autres menées à bien et broyées sur l'autel du refus.
Comme la vague.
Irrésolue.
Le Sud, ensuite, donc, très bien.
Le ciel, la mer, la scène.
Puis retour aux projets.
Mon album est prêt, mais il s'éloigne déjà, les chansons ne m'appartiennent plus, elles sont à celui que j'étais avant ma mue.
Remarquez, ça me parle encore, je n'ai pas totalement changé.
C'est peut-être ça qui me fait peur.