vendredi 30 janvier 2009

The plan is to keep breathing.

Hier interview pour une radio dans un club de remise en forme, surréaliste pour moi qui ne fous jamais les pieds dans ce genre d'endroit...
Peut-être que ça me ferait du bien.
ça ou le grand air.
Le bon air pur.
Mais je n'ai pas le temps, je travaille, je m'use.
J'ai commencé à écrire mon livre, j'ai envie de tout mettre dedans mais c'est impossible, les gens n'y croiront pas.
Glauquerie.
Alors je griffonne, les mots sortent, s'entrechoquent, les souvenirs remontent, nauséabonds ou lumineux.
Les différences sociales ne m'ont jamais paru aussi évidentes.
Je ne me vois plus tenir une conversation avec un mec gagnant 3000 euros en CDI.
J'ai l'impression de ne plus ressentir les choses comme avant.
Désabusé.
Je me sens minable.
Et paradoxalement si fier de ces 4 titres enregistrés, mais j'aurais tellement voulu que ce soit un album.
Si j'avais pu.
Plus tard ?

lundi 26 janvier 2009

Come on, er.

De retour du studio au petit matin, gueule blafarde, traits... ok ok j'arrête.
On a mangé Kurde et parlé des tensions au sein des Beatles, c'était cool comme soirée.
Travail sur un duo country autour d'un titre : marrant de voir quelqu'un d'autre chanter mes paroles.
La basse a subi un coup de relifting, ça groove grave.
Je crois que tout est dans la boîte, maintenant ça part au mix, et d'ici mi-février on aura quelque chose à faire écouter.
http://www.lobservateurdebeauvais.fr/actualite/Musique-:-Le-Beauvaisien-Kristov-lance-son-4-titres-1202.html

jeudi 22 janvier 2009

Je suis mentalement divergent.

Allez, une nouvelle :
"En fait je n'ai jamais essayé d'écouter sa musique. Sa tronche, déjà, me répugnait.
Une sorte de long visage inexpressif, faciès hypocrite des gens qui n'ont que peu souffert.
Alors que lui passait ses journées à triturer son manche, à l'astiquer dans tous les sens, moi je devais me coltiner le sale boulot, gagner ma croûte, survivre.
Payer pour lui.
J'avais la haine.
Et c'était larvé, je me gardais bien de lui parler de tout ça, je me devais de le protéger, de le chérir.
Puis l'abcès est devenu purulent, petit à petit.
J'en faisais des cauchemars, j'arrivais en sueur au travail, la douche attendait, oui elle attendrait car le prix de l'eau est fucking exorbitant de nos jours, tu le sais baby.
Lui était propre, rasé, et moi puant comme une charogne hirsute.
Mon visage autrefois poupin se dégradait à mesure que lui prenait de l'assurance, mes dents se fendaient, pendant que son sourire aurait pu couper la soute d'un paquebot rempli de nonagénaires en goguette.
Il se produisait de temps en temps dans le bar juste en bas de chez moi, avec son groupe de requins.
Il n'avait pas fallu trop de temps ni de séances de brainstorming pour accoucher du nom du groupe : c'était son prénom.
Et ce roi de la mauvaise foi chronique osait colporter à tous que c'était moi le prétentieux !
Bref.
J'ai été les écouter un soir, ivre de douleur, avec tout ce pastis dans le nez, un monceau de haine rouge à moi tout seul.
J'en voulais à la Terre entière, mais surtout à lui.
Son bonheur irradiait, et moi je pourrissais dans les abîmes de l'Enfer pur.
C'était un étrange processus qui s'était mis en marche : plus il était heureux, et plus je m'enfonçais.
A working class hero is something to be.
Mes cheveux tombaient par grappes, et des boutons d'acné réapparaissaient sur mon visage anémié, alors que les difficiles et ingrates années d'adolescence étaient bien loin.
J'ai subi le fouet de leurs morceaux ineptes.
Les paroles étaient inaudibles, mais il essayait quand même de faire croire à son immersion totale dans les morceaux.
Tout cela n'était que façade, je le savais, mais les gens étaient dupes : ils applaudissaient à tout rompre après chaque fin de chanson.
Après le rappel, je suis allé les voir à la table où ils s'étaient installés avec leur clan, au fin fond du bar.
Je me suis assis près de lui, et il a été très maternel quand il a commencé à me nettoyer les oreilles avec un coton-tige."

mercredi 21 janvier 2009

Scientific support

Fin des prises en studio dimanche : enfin ! Ensuite, mix et alors j'aurai cette galette de 4 titres entre les mains.
Ce soir je rencontre quelqu'un qui serait susceptible de m'aider sur mon album à venir, un mec que j'ai énormément écouté sur disque, tout cela est un peu surréaliste je dois bien le dire.

(merci Samantha pour cette vidéo !)

jeudi 15 janvier 2009

Paperback writer

Suite du studio bientôt, je n'en plus d'attendre !
J'ai tellement hâte de pouvoir écouter ces 4 titres terminés.
Une fois que j'aurai cette galette entre les mains, plein d'autres projets vont se mettre en place, mais il est encore un peu tôt pour en parler.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Beauvaisis/Kristov-sera-bientot-dans-les

mercredi 14 janvier 2009

Aux urnes !!!

Je veux que mes parents soient fiers de moi :
http://www.lobservateurdebeauvais.fr/actualite/Le-Beauvaisien-de-l-annee-:-c-est-VOUS-qui-choisissez-1163.html
Un coup de main serait le bienvenu !
Et pour les Beauvaisien(ne)s, article sur votre serviteur dans le Courrier Picard, à paraître d'ici samedi.

lundi 12 janvier 2009

Léthargie puissante.

C'est l'état dans lequel j'ai traversé les fêtes.
Une léthargie puissante, jouissive presque, tellement j'étais déconnecté.
Fatigué par cette année 2008, au point de m'endormir avant les coups de minuit du 24 et du 31.
Il faut écouter Okkervil River et des vieux trucs de Motown, mais j'attends mes écouteurs de l'enfer pour mieux en profiter.
Samedi j'étais en studio avec la Dream Team : j'étais rincé à la fin de la journée.
J'ai tout donné niveau chant, bon après c'est vrai que j'avais les chansons en horreur à force de les entendre 48 (ou 47) fois chacune donc là j'ai forcément besoin de recul tu piges.
Ivan et Peter sont des perfectionnistes, des fous.
Grâce à eux j'ai entrevu des choses à faire, à entreprendre, j'ai compris qu'on ne peut décemment pas se foutre de la gueule de la musique.
Il faut bosser, sur soi, sans arrêt, se remettre en question sans cesse, s'acharner, douter, recommencer.
Les morceaux ont pris une sacrée patte, il y a une empreinte.
Et puis pisser dans les toilettes du PMU d'en face quand le besoin s'en fait sentir vous remet d'emblée dans un côté "vie réelle" qui convient bien à l'esthétique Working-class hero du projet.
Bon à part ça dégât des eaux chez moi (si l'enregistrement avait été décalé, il y aurait eu mon "Yellow Submarine" ou mon "Octopus's Garden" à moi sur le disque), et suite du studio bientôt.

jeudi 8 janvier 2009

Studio Part.2

Un peu de temps pour me poser, c'est la nuit, je suis au chaud, et je poste quelques photos du studio. Elles datent de 2008, déjà...
Là c'est 2009 et samedi nous retournons en studio terminer ce qui a été commencé en décembre.
Les voix sur "The Trains" et "Captain" (titres de travail) sont cruciales à mes yeux, c'est pour cela que je n'ai pas le droit de me planter.
Je me suis retourné le cerveau sur l'orientation de ces paroles, pour au final me dire que le premier jet était le bon, ou tout du moins celui qui me parle le plus.
En ce moment, la vie est dure, mais on n'est pas dans Zola, et aborder frontalement le problème de la crise dans mes chansons n'y changera rien.
Ce qui me porte c'est le rêve, le romantisme, et parler de problèmes sociaux dans une chanson pop je sais pas faire.
Je me suis cassé les dents là-dessus.
Alors je vais me libérer de ce lourd poids et faire comme je le sens.
On verra bien ce qu'il en sort.
Il ne fait pas bon trop réfléchir en musique, ce qui compte c'est les tripes, le cri primal.
J'avoue être un peu excité par ce qui se dessine, j'ai hâte d'avoir ces quatre titres mixés, et de commencer les concerts avec le groupe.
J'ai besoin de ça en ce moment.




Photos (suite)




Merci au généreux Stéphane Portier pour ces photos !!!

Photos (suite de la suite)





Photos (suite de la suite de la suite)





lundi 5 janvier 2009

Deschiens ou Twin Peaks ?

Il neige.
ça purifie de se la prendre dans la tête, de regarder ces étendues blanches et vierges, endroits que l'on connait, que l'on a arpentés plusieurs fois, mais que l'on redécouvre, vêtus qu'ils sont d'un éphémère et néanmoins épais manteau blanc.
Là je suis dans la paperasse administrative, je déteste ça, c'est l'un des trucs qui brise ma vision romantique de la vie, quelque chose qui vous fait redescendre sur terre, les pieds vissés au sol.
ça casse les ailes et ça empêche de s'envoler, comme sur le dessin avec le gamin qui jette du sel sur les ailes des oiseaux, qui m'intriguait tant quand j'étais enfant.
A part ça, je retourne bientôt en studio après une pause liée aux fêtes.
Prise de tête sur les paroles : écriture, réécriture.
On noircit des bouts de papier, on recopie tout sur ordinateur et on trouve ça à chier.
Alors on recommence, pour au final se rendre au compte que l'idée initiale était la bonne, même si trop cryptique.
Je me rends compte que la série Twin Peaks que je matais à l'époque de sa diffusion en France est un coup de maître.
A redécouvrir en DVD (putain je parle comme un chroniqueur, des restes de l'époque Indiepoprock j'imagine).
David Lynch, un de mes héros, définitivement.
Et puis jetez une oreille et des yeux sur Some Patrolmen, des petits gars sympathiques.