lundi 19 avril 2010

Post-descente.

Ouaip, ouch : plus d'un mois que j'ai pas posté.
Comme s'il y avait trop de choses à dire.
Et en même temps, comment les raconter ?
Le Bus Palladium : surréaliste, surtout quand Louis Bertignac s'est pointé.
Boeuf, donc.
Myself rentré vers 6h du matin à la casa, réveil à 9h30, à vos ordres.
Rompez.
Puis départ pour les balances du Bataclan, défoncé grave.
Mais l'immensité du lieu balance l'électrochoc de frissons dans mes avant-bras, puis l'adrénaline se charge du reste de mon corps.
Je tiens debout.
Balance terminée, je replonge dans une léthargie finalement puissamment salvatrice.
Et l'heure du concert arrive.
C'est trop court, bien sûr : on goûte au fruit défendu, juste une bouchée voyons ! Pas plus.
Extase, puis on nous retire le truc de la bouche, c'est pas juste je vous jure.
Pascal Nègre passe dire que c'était cool.
After.
Puis autre after, autre part, dans un club select de la capitale.
Je rentre m'écrouler dans ma chambre d'hôtel, comme liquéfié.
Chez moi le lendemain je dévore "The Dirt" et j'ai une gastro sidérante, tout fout le camp.
Je finis "The Dirt".
Je suis amorphe, vidé.
Une fois remis, angine. J'erre malade dans les méandres du post-Bataclan, et ça fait mal.
Plus rien.
Plus de nouvelles.
J'ai envie de jouer, de revoir mes potes musiciens, de remettre ça.
Mais rien.
Puis je pars à Londres m'oxygéner la tête chez mon pote Gautier, l'ancien batteur de Leave tu sais.
Camden, Portobello, puis on joue dans un pub à deux, à l'ancienne, et ça me fait du bien.
Retour en France malgré les grèves de merde.
Day off, alors je compose, je travaille sur mon home studio artisanal.
Accouchement pénible de plusieurs embryons pas finis, mais qui respirent.
Certains meurent à la naissance.
D'autres vomissent leurs idées avant de rendre l'âme.
Alors on récupère les organes pour les coller à l'arrache sur d'autres corps bleus qui reprennent vie grâce à ce collage de fortune.
On se prend pour le Démiurge et on se sent vivant, bordel.
Ensuite je pars à Paris, où j'apprends plusieurs bonnes nouvelles, je vais voir Sorel sur une péniche le soir, pour le lendemain partir à Montpellier malgré les grèves de merde.
Beau temps, là-bas et je retrouve des potes, ça fait du bien.
2 concerts, pas mal de fous rires, merde je deviens normal ou quoi.



(Photos prises par l'obséquieux Stéphane Portier)