mardi 29 décembre 2009

Mad world.

Dimanche dans le train, un mec vient se poser juste devant moi, un putain de hippie.
Il me dit, l'air hagard : "ah, t'as une guitare, c'est cool ! Je peux la voir ?"
Mépris total de ma part, agacé et fatigué, je lui réponds "Non. J'ai pas envie de parler, merci."
L'enfoiré continue : "Tu joues quoi comme style ?"
Poli mais néanmoins bouillonnant à l'intérieur, j'innove : "Du rock."
L'imbécile : "Ah. Je cherche quelqu'un qui joue du flamenco."
Merde, bordel, j'ai une tête à jouer du flamenco ? Ou de la musique manouche ?
Si je ressemble à Sanseverino, tout s'écroule mon Dieu.
ça, c'était en rentrant des deux jours consacrés au tournage d'une vidéo avec mon ami Aslak.
Je vous en reparle très bientôt, d'ici là checkez son site : www.aslakprod.com
Je continue ma diatribe sur la violence du monde.
Hier, en allant m'informer des horaires des séances au cinéma du coin, un péquenot assisté de sa bande de mous du bulbe lance son mégot dans ma direction. Le pauvre bout de cigarette échoue à mes pieds, manquant d'égratigner ma bottine.
Je m'approche vers lui, fixant bien droit son regard bovin.
En partant, sa bande m'appelle, me harangue : "Eh, Julien".
J'avais soudain un nouveau prénom.
Et des ennemis tout neufs, qui voulaient ma peau, hors d'eux du fait de ma pseudo-ressemblance avec un rocker télévisuel.
Je suis allé garer la voiture, qui était en double-file, puis je suis revenu retrouver l'un d'eux, affalé dans un siège Coca-Cola à l'intérieur du complexe.
Poussant les chaises, je fonce vers lui et lui demande s'il a un problème.
Penaud, il ne répond rien, sa copine rit.
Je m'en retourne, puis il me harangue encore : "Eh, Julien, je t'ai pas parlé mal."
Ok.

(pic by Aslak)

samedi 19 décembre 2009

The girl from Salinas.

En écoutant Them Crooked Vultures, ou bien encore Julian Casablancas, j'écris.
Mon blog mais aussi mes nouvelles chansons, j'écris la nuit et je compose le jour.
Un vrai travail de sape, car quelquefois à l'aube (blême, toujours) ce qui nous paraissait convenable dans les ténèbres se révèle d'une nullité confondante.
Alors on a travaillé deux, trois heures pour rien.
L'artisan, lui, est sûr de ce qu'il fait, il construit méticuleusement, en étant certain du résultat final.
Moi j'avance dans le noir total, je tâtonne, je m'époumone dans les caves (photos ci-dessous du chevaleresque Stéphane Portier) et tout cela sur des fondations qui n'existent que dans ma tête.
Mais la perspective est excitante mes chers, c'est de mon album dont il s'agit.
Bonnes fêtes à tous : écoutez Wham ou John Lennon.
Et pour finir, deux grands rendez-vous que je vous invite à marquer d'une Croix dès maintenant : le 22 janvier et le 4 mars.
je vous en reparle très bientôt.


mercredi 9 décembre 2009

L'instant présent.

Je serai lundi qui arrive au Théâtre d'Essaion à Paris, super cadre que je ne connais pas, pour un show acoustique.
J'ai enregistré des maquettes, dont certaines avec le nez complètement bouché.
J'en suis très content (sauf pour le nez bouché).
J'ai vu Eiffel en concert et j'ai aimé leur puissance de feu ainsi que leur reprise des Stooges.
J'ai vu "La Route" et j'ai adoré.
J'ai fait un concert dans une salle des fêtes et malgré ma réticence initiale j'ai grave kiffé et les gens ont aimé "Sans aucun tourment" et "Si tu veux".
J'ai rencontré Sinik et un tableau m'est tombé sur la tête dans la même après-midi.
J'écris des chansons la nuit.

jeudi 3 décembre 2009

Le caniveau.

Je m'en approche, en sueur, tout dégouline, les gens me regardent, parlent, insupportable sentiment, tu es là, je te Sens, nez bouché, esprit embrumé, comme en sixième en cours de technologie la machine à coudre entre les mains, il est 16h30 mais il fait déjà nuit, l'heure du goûter, je veux rentrer chez moi.
Pitoyable présence de certaines mouches qui tournent sur les parkings, à l'affût, les sens en éveil dès que tu bouges ta caisse, insupportable.
Je vacille, trop de poids sur les épaules, sur la patate, fatigué, amer, même avec mes sweats Mickey, j'ai voulu trop en faire, et je m'iiiiii... sole. Je cherche quelque chose.
La camiiiiiii...sole.
Insupportable reniflement perpétuel, même avec l'eau de mer.
Mais les projets sont bien là, l'envie de jouer est là, elle ne m'a jamais quitté, ça non.