mercredi 19 novembre 2008

I had to kill them all.

Elles ont toute haï au moins une fois son égoïsme.
Sa solitude, son mal-être, sa différence.
Cette chose qui avait évolué comme un cancer en son sein, lui l'enfant solitaire qui avait été forcé de se construire une carapace épaisse, en titane, comme Robocop.
Humilié, raillé, mal dans sa peau, l'enfant devenu adolescent s'était fabriqué un monde avec ses propres codes, ses idoles et ses fascinations parfois malsaines.
L'Art l'avait frappé de plein fouet et grâce à lui il avait échappé à l'Ennui, à la Mort, à la Vie.
Tout entier il s'était lancé dans une quête de création sans fin, sans lendemain, sans but précis, avec une hargne dévastratrice et néanmoins salvatrice.
Les filles le fuyaient mais la Musique pansait ces plaies ouvertes, qui ne cicatriseraient certainement jamais mais au moins elles ne seraient plus à vif, léchées qu'elles seraient quotidiennement par sa Muse évanescente.
Et puis merde, maintenant tout ça était vu comme de l'égoïsme par les gens qu'il rencontrait.
Savaient-ils ? Son histoire, son désespoir latent, sa rage intérieure, le feu qui le consumait ?
Savaient-ils qu'il se sentait mal en compagnie de personnes dont la réussite sociale l'écrasait, lui coupait le cerveau en fines lamelles ? Qu'il avait envie de tuer les hommes normaux à la peau parfaite, presque de les pendre nus dans une forêt, les laissant agoniser là pendant des jours ?
Pourquoi cette haine envers la normalité ?
Devenir normal c'est la perte de l'inspiration.

1 commentaire:

Lorah a dit…

Enlalaa c'est trop bien écrit mais j'ai rien pigé ^^.

Pas mal le cours aujourd'hui :P

Bisouuuuxx

Lorah.