Le sang coagulé créait des taches sombres et sèches sur le sol.
Je léchais avidement ce liquide noirâtre déposé par celle qui m'avait tant offert, au temps des caresses.
« Pourquoi tant de haine » me dis-je subrepticement.
Les mots frappaient, bousillaient mon cerveau malade.
L'arc-en-ciel, l'autre soir, laminait le ciel gris de ses nervures colorées.
Les mots !
Les mots.
Utiliser des mots, des mots qui correspondent à ce que l'on veut entendre au moment T.
Qu'est-ce qu'elle voulait entendre ?
Je me devais de la rassurer, comme un homme l'aurait fait.
En suis-je seulement un ?
Ai-je parcouru assez de chemin pour me qualifier ainsi ?
Je me suis arrêté. Quand reprendrai-je la route ?
Elle ne m'a mené nulle part mais Dieu qu'il faisait bon marcher dans les prairies verdoyantes et luxurieuses de mon ambition perdue.
lundi 18 août 2008
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