samedi 17 octobre 2009

Les enfants du maïs.

Culs-terreux de merde.
Hier j'avais une interview sur une radio énergique, donc je prends ma voiture pour me rendre sur les lieux du crime, purée bouchon au rond-point.
"Mais pourquoi ?" me dis-je.
Une demi-heure (et 500 mètres) plus tard, j'aperçois des tracteurs sur le terre-plein et je comprends alors qu'il se passe certainement quelque chose de pourri au royaume des agriculteurs.
J'oublie très vite ce menu problème et arrive via l'autoroute chéri (et néanmoins très cher) au péage de la Mégacité d'Amiens. Peu de temps après avoir payé, je vois un homme de loi me sommant de faire demi-tour. Je le harangue : "Je dois aller au centre-ville, comment faire ?"
Il me répond que ça n'est pas possible : merde, je suis à 45 minutes du lieu de rendez-vous.
Des jurons incendiaires me traversent l'esprit, mais je me reprends et je détale.
Puis j'arrive je ne sais comment au niveau d'un barrage agricole, et demande avec toute la politesse du monde aux paysans "messieurs, je dois me rendre à une interview au centre de la ville, comment puis-je y accéder ?"
Grognements, pets et rires ont répondu à ma requête, puis une voix (celle du leader, j'imagine) s'est soudain élevée "ah, en slalomant tu devrais pouvoir y arriver".
Autre salve de grognements et de pets.
"T'as qu'à y aller demain".
A mon tour, j'ai répondu, un peu agacé "Merde, vous faites CHIER le monde."
Une salve, encore.
Re-demi-tour, et je me suis garé.
J'étais à 30 minutes du point de rendez-vous, alors j'ai couru, dans le vent froid d'octobre.
L'interview s'est bien passée, merci.
Le retour a été difficile, également.
J'avais un train l'après-midi, pour Paris, dans lequel je me suis faufilé en retard, toujours à cause des paysans et de leurs satanés tracteurs, et je me suis pris une amende de 64 euros.
Il y en aurait encore beaucoup à raconter mais je m'arrête là.
Moi qui croyais que les culs-terreux étaient des gens placides.

Aucun commentaire: