samedi 4 septembre 2010

Les soirées parisiennes.

(je déconseille la suite aux âmes sensibles. Ceci est une description d'une soirée dans les tréfonds, les soubassements de l'âme Humaine. J'ai volontairement maquillé certains noms).
Il est 22h. Avec Jean-Gui, on arrive sur les lieux, exhibant fièrement à l'entrée du Pavillon Royal nos invits.
ça pue le riche ici, le mec qu'a jamais trimé à l'usine, ça sent l'avocat, l'école de commerce, le gel et la coke.
Les meufs ont toutes des minijupes en cuir, enfin j'ai cette impression tenace pendant environ 20 minutes.
Jean-Gui se dirige vers le bar, ok on va prendre un verre, histoire de rentrer doucement dans le bain, enfin dans l'océan quoi.
Effectivement on est en pleine mer, la nuit, et c'est infesté de requins. J'ai le vertige, y a personne comme nous ici.
Bastien vient me parler, il me regarde depuis quelques minutes déjà, mais j'avais l'impression qu'on s'évitait du regard et qu'il allait en être ainsi jusqu'à la fin de la soirée, mais non apparemment il a quelque chose d'important à me dire.
"J'arrête pas d'écouter la chanson que tu as écrite, faut vraiment qu'on bosse ensemble tu sais. On se fait un déj' quand ?"
Ses yeux ressemblent à des billes noires. Le squale. Moi, je reste peinard dans ma cage aquatique.
"Ben écoute, je suis flatté. Quand tu veux !"
Il me fait un signe étrange de la main, et s'éloigne.
Jean-Gui discute avec une fille blonde qui ressemble à la chanteuse des Plasticines en moins connue.
J'en profite pour aller aux toilettes pisser un coup.
Putain, ça glisse dans les gogues, et je préfère pas savoir pourquoi.
Je me plante, je me dirige vers les femmes, je pousse la porte, et là vision d'horreur ces cons ont oublié de fermer à clé, et je me tape donc la vision du chanteur des Neest en train de se faire sodomiser vigoureusement par son DA.
Merde !
Du coup j'urinerai plus tard.
J'en profite pour faire le tour du propriétaire, la "party" se célébrant sur plusieurs salles dédiées.
Des hôtesses proposent des boissons énergétiques, et j'ai envie de dire : pourquoi pas ?
Je me laisse donc tenter, et je dois avouer que ça revigore pas mal, pour le coup.
Jean-Gui tape le bout de gars avec Jessica, pour qui j'avais essayé d'écrire plusieurs trucs, essuyant après pas mal d'essais un vent phénoménal. J'arrive, détruisant d'un coup d'un seul leur intimité naissante, et elle me tape la bise, bronzée et dynamique à mort : "Comment tu vas, Chris ? ça fait super plaisir de te voir !"
Elle assure grave.
On parle pas des chansons et de l'échec calamiteux qui m'a miné en juillet.
En fait j'écoute même pas ce qu'elle dit et je me barre comme un malpropre, sans même qu'ils le remarquent.
Ensuite je me souviens qu'on a dansé sur des groupes cool à la mode que les filles kiffent, que des stagiaires sont venus me parler de la Nouvelle Star, que ça m'a fait chier, je me souviens de discussions stériles qui m'auraient foutu la pêche y a un an.
Mais depuis j'ai changé, et pas eux.
Il est 5h et je dois prendre le premier train, baby.

1 commentaire:

Unknown a dit…
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